« Lorsque j’ai entendu dire qu’on me libérait, je n’ai pas cru que c’était vrai au début, je croyais que c’était encore une astuce de la part des autorités saoudiennes. Même quand j’ai été conduite à l’aéroport de Djeddah le doute était toujours là. Et quand on a atterri à Al Madina, j’ai cru encore une fois que j’allais être reconduite en prison et que les Saoudiens voulaient seulement faire semblant pour calmer les Marocains qui ont exprimé leur solidarité à mon égard « , dit Lamia la gorge serrée, tellement l’émotion l’habite profondément après ces années de calvaire.
Reprenant son souffle, Lamia ajoute: « Je n’ai réellement réalisé que j’étais libre que quand mes pieds ont foulé le sol de mon cher pays, j’ai senti alors que mon rêve était devenu réalité », rapporte “ Le Site Info“.
Lamia n’a pas oublié ses codétenues marocaines qui sont abandonnées à leur sort dans les geôles saoudiennes. Elles ne bénéficient, selon elle, d’aucun soutien, à l’opposé de plusieurs détenues d’autres pays qui reçoivent les visites régulières des représentants de leurs consulats, qui leur apportent de la nourriture, de l’argent et un certain réconfort moral.
« Les nôtres croupissent dans les prisons dans des conditions atroces et je demande à Sidna, que Dieu le protège, d’œuvrer pour rapatrier ces femmes », poursuit-elle.
Quant à ses projets, Lamia veut d’abord se reposer, profiter de sa fille qui lui manquait beaucoup et ensuite affirma-t-elle, « je poursuivrai en justice la personne qui était responsable de tous les malheurs qui m’ont frappée et je vais lutter pour obtenir mes droits ».
Elle conseille aux jeunes Marocaines de ne pas s’aventurer à accepter des contrats de travail en Arabie saoudite parce que dit-elle « dès que vous arrivez dans ce pays, vous serez vite dépourvues de votre identité et vous pourrez alors subir tous les caprices de vos hôtes! »
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